Brian Molko, Kerrang!, 10 février 2010
(Traduction)
PLACEBO
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 Traduction de l'interview : Pam
Dans la tête de Brian Molko de Placebo
Acceptation
"Je n'ai plus tellement le sentiment de devoir faire mes preuves. Je me sens bien dans ma peau aujourd’hui. J'ai fini par accepter le fait d'être ce que je suis, je fais ce que je fais et nos fans ainsi que d'autres personnes m'ont prouvé que je n'avais plus à me sentir comme Sisyphe (un roi grec frappé d'une malédiction). Je ne pousse pas un rocher jusqu'en haut de la montagne pour le voir rouler de l'autre côté. »
Erreurs
« Le temps des paroles absurdes, comme celles de Pure Morning, est révolu. Je ne peux plus écrire de cette façon. Ce n'est pas un choix; je ne choisis pas la façon dont j'écris. C'est simplement comme ça que ça vient. Ça me vient et ça me touche, alors j'espère que ça touchera d'autres personnes. J'ai l'habitude de réécouter nos albums pour déceler toutes nos erreurs et tout ce que l'on aurait pu faire. Mais tu ne peux pas changer les choses. Tu dois avoir un seuil de tolérance. Les disques représentent ce que tu peux faire de mieux à ce moment là et ils sonneront toujours différemment de ce tu t’imaginais au début. Quelle que soit l'idée que tu avais en tête, elle évolue. C'est inévitable. Les albums sont les pensées et les désirs qui prennent forme. On perd forcément quelque chose dans le processus. »
Les tubes
« Il faudrait me payer pour jouer à nouveau "Nancy Boy"... Oh mais attendez, c'est ce les gens font, non ? En fait, ça me pose moins de problème de jouer cette chanson que Pure Morning. Je ne peux plus me forcer à chanter ces paroles à nouveau. Le public semble considérer ça comme une victoire si on joue Nancy Boy aujourd'hui. Ils se disent, "Oh mon Dieu, on était à celui où ils ont décidé de la jouer !" Les Belges n'y auront définitivement pas droit la semaine prochaine ! »
Tournée
« Les longues tournées sont rebutantes, mais c'est ce que nous faisons. C'est notre métier. Nous sommes des ménestrels qui voyagent. Nous sommes des bohémiens. Je ne vois pas ce qui pourrait nous satisfaire plus que les concerts. Ce n’est pas le concert que tu appréhendes, c'est l'état émotionnel dans lequel tu te retrouves passés 12 mois. C'est vraiment étrange, car cette existence nomade peut te rendre fou et émotionnellement instable. »
L'écriture
« Je n'aime pas révéler trop de choses sur moi. N'importe quel professeur d'écriture te dira d'écrire à propos de ce que tu connais, je suppose, mais je ne peux pas livrer une biographie complète. Je trouve le moyen d'écrire de petites fictions basées sur des événements réels et des émotions. Je pensais à ça l'autre jour et, même si mes chansons sont plus dans la confession au fil du temps, je continue à me protéger. »
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